Polytech Mont blanc gravit le Dôme des glaciers
Une année particulière et une météo capricieuse n'ont pas permis aux élèves de Polytech Mont Blanc d'atteindre le toit de l'Europe, en juin comme prévu. Mais les étudiants ont fait preuve de détermination en s'adaptant aux contraintes et ont mis en action un plan B : l'ascencion du Dôme des glaciers à 3 698 mètres d'altitude.
Retour d'expérience avec Gabriel Foray, président de Polytech Mont Blanc, étudiant en 3ème année de formation Ingénieur Informatique Données Usages.
« Cette année n'a pas été simple pour faire vivre notre association. Nous avons dû annuler certaines de nos activités phares pour financer notre projet, comme la vente de pains au chocolat ou l'organisation de la fameuse Jagger Cup. Pour les randonnées d'entrainement, nous avons été obligés de séparer les élèves des deux sites de l'école, et de majoritairement s’entrainer en groupes restreints. Entre les confinements et les couvre-feux, nous n'avons pu organiser que trois randonnées pour le site d'Annecy. Randonnées où sont gravés des souvenirs formidables partagés avec des étudiants venant de toute la France, certains n'ayant même jamais fait de montagne. Nous leur avons fait découvrir les joies de la randonnée à pied ou en raquettes, tous heureux de pouvoir sortir de chez eux en ces temps compliqués.
Les conditions météo bien trop instables des deux jours précédant l'ascension, ne nous ont pas permis l'ascension du Mont Blanc, nous avons dû nous rabattre sur notre solution de repli. Nous sommes donc partis du lieu-dit Les Chappieux dans le Beaufortain pour passer la nuit au refuge Robert-Blanc, puis monter jusqu'au Dôme des Glaciers situé à 3 698 m d'altitude en passant par l’arrête des Lanchettes.
Même si nous avons été déçus de n'avoir pu atteindre notre objectif premier, nous avons vécu une ascension incroyable qui s'est avérée moins physique, mais beaucoup plus technique et intéressante car elle incluait une marche sur le sommet d'une arrête avec plusieurs centaines de mètres de vide de chaque coté de nos pieds, et une nuit dans un refuge bien plus petit que celui du Gouter, mais a l'ambiance bien plus chaleureuse et beaucoup moins touristique.
Les meilleurs souvenirs que je garderai de cette année seront surement les deux sorties accompagnées de guides de cette fin d'année. Même si les nuits ont étés courtes (petit-déjeuner servi à 3h du matin), elles nous ont permis de faire connaissance avec les chambériens que nous n'avions pas pu rencontrer auparavant. En plus d'une ambiance magique dans les refuges de haute montagne, nous avons appris à utiliser du matériel technique permettant de monter des pentes de glaces à plus de 45 degrés. Sans oublier le paysage incroyable que l'on découvre en arrivant au sommet d'une aiguille pour le lever du soleil.
Cette expérience m'a appris qu'il n'est pas si simple de gérer la logistique d'un groupe d'une quinzaine de personnes, et d’apprendre à s'adapter et réagir vite en prenant des décisions importantes suite à l’annulation de certains sponsorings comme celui du Grand Bornand, dont la station n'a pas ouvert, ou encore la Maxi Race pour laquelle nous devions être bénévoles qui a été décalée, ou de devoir re-planifier toute l'ascension de lundi en apprenant le dimanche matin que la météo n'est pas favorable.
Pour les futurs élèves voulant tenter l’ascension, je leur conseille de se rapprocher du futur bureau restreint au travers des premières randonnées de découverte, pour ensuite pouvoir s'investir dans les activités que l'on espère faire revivre l'année prochaine. En s'investissant, ils rencontreront des gens incroyables et en ressortiront avec de supers souvenirs. Aussi, le Mont Blanc est une ascension qui est accessible à tous mais demande un entrainement physique important et un bon mental. C'est grâce à l'esprit d'équipe qu'on peut arriver au sommet ! » Gabriel Foray, futur ingénieur.
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